PRALOGNAN-LA-VANOISE / LE PLANAY / CHAMPAGNY-EN-VANOISE

L'alpinisme

patrimoine culturel immatériel de l’humanité

Le patrimoine culturel ne s’arrête pas aux monuments. Il comprend également les traditions ou les expressions vivantes héritées de nos ancêtres et transmises à nos descendants. 

L’importance du patrimoine culturel immatériel réside dans la richesse des connaissances et du savoir-faire qu’il transmet d’une génération à une autre. 

L’Unesco inscrit chaque année de nouveaux éléments dans sa liste du Patrimoine Culturel Immatériel (PCI): début 2023, la liste en contient 677, correspondant à 240 pays; dont 26 pour la France (parfois partagés avec d’autres pays). Cette liste n’est pas très ancienne, elle a été créée en 2003.

LE CHOIX DE L'ALPINISME

L’alpinisme est l’art de gravir les montagnes, par ses propres moyens, physiques, techniques et mentaux, chacun évoluant à son niveau face aux obstacles naturels, en toute responsabilité et dans le respect du milieu dans lequel il évolue.

Cette pratique physique traditionnelle se caractérise par une culture partagée, un art fait de savoirs, de savoir-faire, s’appuyant sur l’acquisition indispensable de connaissances variées sur le milieu d’exercice et son environnement. Pour de nombreux alpinistes, c’est un style de vie enraciné dans des siècles d’histoire et de tradition. 

L’inscription de l’alpinisme au PCI

Qu’apporte cette inscription? 

Les territoires labellisés

L’idée d’inscrire l’alpinisme au PCI apparait progressivement dans les années 2000, principalement au sein de la communauté des guides de Chamonix et Courmayeur. La centralité du Mont-Blanc dans la naissance de l’alpinisme et l’éventuelle inscription de celui-ci au Patrimoine Mondial (matériel cette fois-ci! Inscription non finalisée) alimentent ces réflexions.

Le processus est lancé en 2009 par les municipalités de Chamonix et Courmayeur, bientôt rejoints par les syndicats de guides et les clubs alpins de France, Italie et Suisse.

L’alpinisme est inscrit en 2019 au PCI par l’Unesco: art de gravir, pratique physique traditionnelle, culture partagée, savoirs et savoir-faire à transmettre, communion avec les milieux naturels, principes éthiques, sociabilité partagée, esprit de cordée etc…

L’inscription de l’alpinisme au PCI permet une reconnaissance universelle, mais aussi la valorisation d’un savoir-faire et de valeurs spécifiques ancrées dans la pratique depuis des siècles. On dispose ainsi d’un texte sur lequel on peut asseoir sa défense: concrètement, cela suscite des engagements de la part des états et autres structures.

Protection ne veut pas dire que l’activité est figée. L’alpinisme hérite d’une tradition, mais continue à évoluer.

L’inscription au PCI permet de prendre des mesures de sauvegarde pour préparer l’avenir et assurer la pérennité. Des axes de travail sont identifiés. Par exemple:

  • La transmission
  • La défense de l’espace montagnard naturel face aux empiètements
  • L’impact du changement climatique

En France, et aujourd’hui (début 2023), 4 territoires sont labellisés Terre d’Alpinisme. Dans l’ordre chronologique:

  • Chamonix
  • Bessans et Bonneval, en Haute Maurienne
  • Cœur de Vanoise: Champagny, Le Planay et Pralognan
  • Cauterets, dans les Hautes Pyrénées